Pour un enseignement de la Langue des Signes Française #LSF dans la réforme du Baccalauréat

#inclusion

Une éducation pour toutes et tous

L’inclusion passe incontestablement par notre système éducatif : le droit à l’éducation pour tous les enfants, quel que soit leur handicap, est un droit fondamental. Depuis 2005 la langue des signes française, LSF, est reconnue comme une langue à part entière et peut être enseignée. Jusqu’à maintenant, et ce depuis 2008, il est possible de passer une épreuve facultative de langue des signes au Bac.L’enseignement de la LSF aux élèves comme langue vivante : une piste d’évolution

La langue française orale demande déjà un effort constant pour l’apprentissage des élèves sourds et malentendants : la LSF est un vecteur de communication supplémentaire aidant l’enfant à comprendre. Hors l’introduction de l’enseignement de langue vivante étrangère représente pour eux une difficulté supplémentaire. Les cours sont aménagés, et les élèves sont dispensés d’épreuve au baccalauréat, alors que l’enseignement de la LSF en tant que langue vivante leur permettrait de s’épanouir davantage dans le système scolaire et de développer de nouvelles compétences.

Dans le département des Yvelines, le dispositif d’accompagnement est composé de six classes ULIS en primaire (Guyancourt, Montigny-le-Bretonneux et Poissy), puis un dispositif ULIS collège sur 4 niveaux (Noisy-le-Roi), puis un dispositif ULIS lycée organisé en réseau (Versailles). Ces dispositifs accompagnent les jeunes malentendants mais permettent également à certains d’entre eux de pratiquer la LSF. Malgré des cohortes d’environ 27 élèves au collège dans les yvelines (à partir de la cinquième), seulement 5 élèves ont passé l’option LSF au baccalauréat en 2018 et ils devraient être de l’ordre de 6 en 2019. De plus la quasi-totalité des jeunes passant cette option au baccalauréat sont en situation de handicap.

Les associations concernées par l’accompagnement de ces jeunes, dont l’ADESDA (Association Départementale pour l’Éducation Spécialisée des enfants Déficients Auditifs) que j’ai rencontré à plusieurs reprises depuis 2017, insistent sur l’importance de laisser la liberté de choix à chaque enfant sourd ou malentendant de pouvoir choisir la LSF (même si le choix de langue orale a été fait au démarrage du cursus) au moment des choix de LV1 ou LV2. les équipes éducatives, les familles et les jeunes que j’ai pu rencontrés partagent ce point de vue.Pour aller plus loin

Pour plus de précision sur le sujet, j’ai posé une question écrite à Sophie Cluzel la secrétaire d’État, auprès du Premier ministre, chargée des personnes handicapées, sur l’enseignement de la langue des signes de l’élémentaire au lycée et plus particulièrement de l’impact de cet enseignement dans le cadre de la réforme du baccalauréat. (Lien)