La République de l’émancipation, c’est aussi celle des banlieues

#faire #inclusioneconomique

Emmanuel Macron dans le discours de Roubaix-Tourcoing, a fixé un cap clair : « l’heure est à l’action et tout se fera ensemble, avec les acteurs de terrain. Encore un plan banlieues, diront certains. Nous voulons sortir de manière claire et définitive d’une politique de la ville à bout de souffle, pour aller vers un instrument d’équité de tous les territoires de la Nation, sans opposer nos compatriotes entre eux. »

Pas de « grands dispositifs » élaborés au sommet de l’Etat ni d’annonces fracassantes mais des mesures « efficaces »: après le rapport Borloo, Emmanuel Macron dévoilera mardi 22 mai 2018 son programme très attendu pour améliorer la vie des habitants des quartiers défavorisés. « L’enjeu n’est pas de réinventer de grands dispositifs » qui « viennent d’en haut », mais d’ »être efficace et de réussir à mobiliser les habitants », en favorisant « l’émergence de projets locaux ».

40 ans d’histoire et 19 plans politique de la ville plus tard pour sauver les quartiers sensibles QPV (Quartiers Politique de la ville), la situation n’est pas brillante.
Dans l’attente du Plan de mobilisation des quartiers populaires qu’Emmanuel MacronGouvernement, voici mes convictions sur le sujet en ligne avec le discours de Roubaix du Président :

1- la lutte contre les discriminations est au coeur de toutes nos politiques, c’est la pierre angulaire pour construire l’égalité des chances #émancipation
2- l’expérimentation au plus près des territoires plutôt que de grandes politiques publiques qui nient la singularité de chaque quartier. Qui dit expérimentation, dit méthodologie. La méthodologie de déploiement et de gouvernance des acteurs locaux, elle, doit être identique pour garantir l’équité.
Aucun acteur ne peut se dérober : politiques locaux, associations, travailleurs sociaux, éducation nationale et entreprises sont autour de la table.#expérimentation360
3- la transparence sur les moyens alloués est clef. l’Assemblée nationale devrait connaitre les budgets et les résultats obtenus sur un rythme semestriel. #mesurer pour adapter et décider.

L’accumulation des dispositifs et la satellisation des intervenants est un échec que le rapport #Borloo ne traite pas et même amplifie.

L’expérimentation que je pilote depuis plusieurs mois avec la groupe projet « Egalité et citoyenneté » entre dans sa phase opérationnelle et je serai présent à l’Elysée le 22 mai aux côtés du Président de la République. « Le Plan 1000 jeunes, les entreprises s’engagent », s’inspire clairement de cette politique que nous souhaitons pour faire bouger les lignes en france : FAIRE, EXPERIMENTER sous la tutelle agile et solide de l’Etat et PILOTER les acteurs au plus proche du territoire concerné.

Nous faisons le postulat que la bataille de l’emploi, celui qui émancipe et construit, peut se gagner au double bénéfice des entreprises qui recrutent et des jeunes de nos banlieues qui ont des aptitudes professionnelles d’une incontestable richesse. L’accès au travail ne peut pas continuer à être le seul problème de celles et ceux qui en cherchent. Les entreprises doivent prendre leur part de responsabilité pour que l’inclusion économique soit un succès. L’agilité que nous proposons au travers du projet de loi PACTE pour relancer les investissements, a pour unique objectif de rétablir la confiance et ouvrir vers l’emploi durable.

Ce jeudi 17 mai 2018, la Sous-préfète chargée de la Politique de la ville, Madame Noura KIHAL-FLEGEAU a réuni, à mes côtés, la réunion constitutive du Comité de pilotage territorial du « Plan 1000 Jeunes : les entreprises s’engagent » pour le bassin pilote de Saint-Quentin-en-Yvelines.

Le Comité de pilotage territorial réunit les structures suivantes : la fondation FACE et Mozaïk RH (les opérateurs du Plan 1000 Jeunes), Pôle emploi SQY, Mission locale SQY, DIRECCTE 78, Apec, ainsi que les organisations locales représentantes des entreprises (CCI, MEDEF, Chambre des Métiers, CPME, CJD) et l’Université Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines.

Instance de gouvernance territoriale qui inclut directement les entreprises, le Comité de pilotage territorial a vocation à mobiliser les acteurs locaux de l’emploi, déployer le dispositif sur le territoire et l’ajuster en temps réel, selon une logique d’expérimentation dynamique.

Le lancement du « Plan 1000 Jeunes » s’inscrit dans la séquence des annonces prochaines du Président de la République sur les quartiers prioritaires.

Le « Plan 1000 Jeunes : les entreprises s’engagent » : un dispositif expérimental francilien inédit

Soutenu sur les plans institutionnel et financier par le Préfet de la région d’Île-de-France, le « Plan 1000 jeunes : les entreprises s’engagent ! » est un projet de dispositif expérimental francilien d’intermédiation entre les entreprises qui recrutent, notamment les PME et ETI, et les jeunes des quartiers prioritaires prêts ou proches de l’emploi, qu’ils soient diplômés ou non, mais sujets à des discriminations structurelles.

Conçu par le groupe de travail informel «Inclusion économique » animé par le Député Didier BAICHERE et qui réunit les principaux acteurs de l’emploi et de l’intermédiation, ce dispositif expérimental a vocation à s’articuler avec l’expérimentation des emplois francs et plus largement avec le « Plan Insertion pour la jeunesse des quartiers prioritaires » de la préfecture d’Île-de-France.

Le « Plan 1000 Jeunes » vise à mettre les entreprises au cœur d’un dispositif d’inclusion économique pour qu’elles puissent jouer pleinement leur rôle d’acteur du territoire. Il part en effet du principe qu’en diversifiant les sources de candidats, les entreprises recruteront plus vite, ce qui devient un atout à la fois économique et de responsabilité sociale.

Opéré par la fondation FACE et MOZAÏK RH, le dispositif d’intermédiation sera gratuit pour les bénéficiaires (candidats comme entreprises) et d’une durée de douze mois – prorogeable de deux ans en cas de bilan positif. Il se fixe pour objectif de placer 1 000 jeunes, prêts ou proches de l’emploi, mais potentiellement sujets à des discriminations à l’embauche, principalement en CDI et CDD de plus de 6 mois et en contrats d’alternance.

Il sera déployé sur des territoires éligibles aux emplois francs (Grigny et Plaine Commune) et des territoires non éligibles aux emplois francs (Argenteuil et Saint-Quentin-en-Yvelines), selon une logique d’expérimentation et d’évaluation et ciblée sur les quartiers identifiés politique de la ville.

Les Comités de pilotage opérationnel par territoire pilote ont vocation à être présidés par le représentant du Préfet d’Île-de-France (préfet du département, préfet délégué à l’égalité des chances ou sous-préfet) et composé des acteurs économiques du territoire (DIRECCTE, Pôle emploi, Apec, Missions Locales, associations de quartiers…), et les représentants des entreprises (Medef, CCI, CPME, CJD…), ainsi que d’un élu des villes concernées.

Nous avons 12 mois pour réussir. 12 mois pour démontrer que la méthodologie est la bonne. 12 mois pour solidifier les relations entre les entrepreneurs et les quartiers politique de la ville. 12 mois pour que la République retrouve sa place dans les quartiers, universelle. 12 mois pour aider les PME à construire l’objet social de leur entreprise.

« Nous voulons sortir de manière claire et définitive d’une politique de la ville à bout de souffle, pour aller vers un instrument d’équité de tous les territoires de la Nation, sans opposer nos compatriotes entre eux. » #FAIRE avec les territoires, nous avons été élus pour ça.

Retrouver mes interventions sur le sujet : Question au gouvernement juin 2018