Aujourd’hui, c’est la journée nationale des aidants. Depuis 2017, le Gouvernement agit pour soutenir chaque aidant dans son quotidien, en améliorant sa qualité de vie.
En France, 8 à 11 millions de personnes soutiennent un proche en perte d’autonomie. Leur nombre ira croissant dans les années à venir : sur le seul champ des personnes âgées, il y aura trois fois plus de personnes de plus de 85 ans en 2050. Nous réaffirmons notre volonté de rester engagés pour soutenir chaque aidant dans son quotidien en améliorant sa qualité de vie. Nous voulons agir pour répondre concrètement aux besoins des proches aidants dans leur quotidien par une meilleure reconnaissance de leur rôle au sein d’une société plus solidaire et adaptée à la perspective d’une forte hausse de la perte d’autonomie et en améliorant la qualité de vie des proches aidants en éliminant les difficultés qui compliquent leur quotidien.
C’est dans ce cadre pour soutenir et écouter les aidants et les professionnels qui les accompagnent que je me suis rendu à l’étape de Versailles de la caravane « Tous aidants ».
Le congé aidant
Le congé indemnisé pour les proches aidants est entré en vigueur le 1er octobre 2020.
« Ce droit matérialise un soutien de l’État aux 8 à 11 millions d’invisibles, qui sont les acteurs de première ligne de la solidarité. » Brigitte Bourguignon
- Tous les aidants ont la possibilité de prendre des congés rémunérés : les salariés du secteur privé, les fonctionnaires, les indépendants ainsi que les demandeurs d’emplois inscrits à Pôle Emploi pourront en bénéficier.
- Cette mesure répond à la demande juste et légitime des aidants d’être davantage soutenus financièrement. C’est une preuve supplémentaire de l’engagement du Gouvernement en faveur des aidants, dont le rôle est déterminant pour accompagner les personnes en perte d’autonomie.
- Ce congé, d’une durée maximale de 3 mois, pourra être renouvelé. Il va constituer un véritable soulagement pour toutes celles et tous ceux qui ont choisi de s’occuper d’un parent, d’un conjoint ou d’un enfant malade, en perte d’autonomie ou en situation de handicap. Toutefois, le congé peut être renouvelé, jusqu’à un an sur l’ensemble de la carrière du salarié. En revanche, l’allocation journalière du proche aidant (AJPA) est versée pendant un maximum de 22 jours par mois, dans la limite de 66 jours au cours du parcours professionnel du salarié.
- Le montant de cette allocation est fixé à 43,83 euros par jour pour les personnes vivant en couple et 52,08 euros par jour pour une personne seule.
Le comité de suivi de la stratégie nationale « Agir pour les aidants »
Sophie Cluzel a présidé lundi 5 octobre un premier comité de suivi de la stratégie nationale « Agir pour les aidants ». Sa mission est de concerter l’ensemble des parties prenantes pour centraliser des premiers retours d’expériences et co-construire ensemble les réponses les plus efficaces pour accompagner la poursuite du déploiement des mesures.
Cette stratégie nationale comprend une enveloppe de 400 millions d’euros dont 105 millions d’euros pour le répit sur trois ans et porte plusieurs mesures phares :
- Inscrire le soutien aux proches aidants comme un élément de négociation de branche obligatoire ;
- Rompre l’isolement des proches aidants et les soutenir au quotidien : le déploiement depuis le mois de juin d’un numéro unique et de « communautés 360 » à destination des personnes handicapées et de leurs aidants ;
- Accroître et diversifier les solutions de répit : la création de plateformes de répit, le déploiement de séjours vacances adaptés et l’expérimentation de dérogations au droit du travail dans le cadre du relayage et des séjours de répit ;
- Simplifier les mesures administratives pour le proche aidant grâce à l’identification de l’aidant qui est désormais inscrit dans le dossier médical partagé ;
- Lancer une expérimentation d’actions de sensibilisation des professionnels de l’Education nationale aux jeunes aidants sur deux régions (Ile-de-France et Occitanie).
Une politique de solidarité renforcée et des engagements tenus: la nouvelle politique en faveurs des aidants s’inscrit plus largement dans la réflexion sur le droit à l’autonomie et la création de la 5ème branche de la sécurité sociale.
L’Assemblée nationale avait adopté en première lecture, dans la nuit du 15 au 16 juin, la création d’une cinquième branche de la Sécurité sociale dédiée à l’autonomie des personnes âgées et handicapées. Cette victoire collective de la majorité constitue une avancée sociale importante et la première pierre de la future réforme de la dépendance. En votant cette mesure, nous avons fait le choix de la solidarité nationale en modifiant l’architecture de la Sécurité sociale du XXème siècle telle que nous la connaissons pour y adjoindre une cinquième branche, qui couvrira les risques de la vie liées à la perte d’autonomie et au handicap, en plus des quatre autres relatives à la maladie, la vieillesse, la famille et les accidents du travail.
À la suite du rapport Vachey, les premières mesures de concrétisation de la 5ème branche sont prévues dans le PLFSS pour 2021 pour organiser son fonctionnement et garantir un financement autonome et équilibré.