Construit sur des logiques de statuts professionnels qui n’ont plus aujourd’hui la pertinence qu’elles avaient en 1945, notre système de retraite est constitué aujourd’hui de 42 régimes. Multiplicité des règles – et des exceptions, complexité des calculs lorsque les carrières sont heurtées, ou lorsqu’on cumule plusieurs statuts (salarié, indépendant, agent public …), notre système est trop complexe, générateur d’injustice et pénalise les mobilités professionnelles.
La création d’un système universel de retraite a pour vocation d’apporter la simplification à laquelle assurés et cotisants aspirent, de garantir l’égalité de tous devant le système de retraite en élaborant des règles sur des principes clairs, lisibles et transparents. Il s’agit d’accompagner et de faciliter les mobilités professionnelles et d’épouser les besoins des parcours au travail au lieu de raisonner en termes de statut et de carrière.
Le 31 mai dernier, le Haut-commissaire à la réforme des retraites en charge, Jean-Paul Delevoye, a lancé un vaste dispositif de concertation « avec les principaux acteurs du champ des retraites et de coordonner, au niveau interministériel, les travaux de préparation de la réforme des retraites, de rédaction des projets législatifs et réglementaires et de suivi de leur mise en œuvre ». Afin de consulter les citoyens yvelinois, j’ai souhaité organiser une réunion publique sur le sujet à Versailles.
Lors de ma réunion publique semestrielle mercredi 12 décembre, j’ai donc proposé à tous les volontaires de participer à un atelier d’échanges avec Albane Gaillot, députée du Val-de-Marne et ambassadrice de la réforme des retraites, autour du thème : « Demain, quel système de retraite pour les actifs d’aujourd’hui ? Vers un système de retraite plus simple, plus juste, pour tous ! ». Pendant plus de deux heures, nous avons pu échanger à bâton rompu des failles et des points positifs de notre système actuel. Notre objectif à travers ces concertations citoyennes est de proposer une réforme qui ressemble le plus possible à ce que les français souhaitent, c’est-à-dire, moins de complexité, davantage de justice et la volonté d’un système plus solidaire et protecteur.
Une réforme pour un système de retraite plus juste.
La réforme, à laquelle le Gouvernement travaille, vise à créer un système universel dans lequel un euro cotisé donne les mêmes droits, quel que soit le moment où il a été versé et quel que soit le statut de celui qui a cotisé.
C’est pour cela que notre système de retraite doit s’adapter : il faut passer d’un système aujourd’hui déterminé par des statuts professionnels à un système commun, qui ne pénalise aucun parcours, et qui accompagne ceux dont les carrières sont faites de la succession d’activité exercée sous des statuts différents.
Il s’agira également d’évaluer un grand nombre de dispositifs de solidarité, afin de repenser leur adaptation aux besoins de la société aujourd’hui et à ceux de demain.
support de présentation de la réunion : Réunion retraites 12-12