Vous êtes nombreux à m’interpeler au sujet de la crise sanitaire et des mesures gouvernementales afin d’enrayer la pandémie, et plus particulièrement les nouvelles contaminations liées au variant delta. Afin d’éclairer mon propos, je me permets tout d’abord de vous rappeler quelques chiffres concernant la situation sanitaire en France. Premier élément notable et encourageant depuis la semaine dernière, ce sont 60 % des Français qui sont déjà engagés dans un processus vaccinal avec un rythme moyen de vaccination qui est à nouveau autour de 800 000 personnes par jours.

Dans ce contexte, la vaccination et le pass sanitaire sont les deux outils principaux de la politique gouvernementale, soutenue par la majorité et la quasi-totalité des groupes politiques représentatifs. aines. Au 18 juillet, ce sont 6 800 cas chaque jour qui sont détectés, soit une hausse de 105 % par semaine (c’est un record depuis le début de l’épidé mie). La situation est donc tout sauf tenable même à moyen terme, et il est du devoir du Président de la République, du Gouvernement et des élus de la majorité présidentielle d’adapter continuellement les mesures sanitaires face à un virus.

Pour rappel, le variant Delta est bien plus contagieux que ces prédécesseurs, avec une transmission supérieure de l’ordre de 60 %. Or, nous ne sommes pas encore à l’immunité collective, et dans ce contexte il est à craindre un impact fort sur notre système hospitalier entre mi-août et septembre. Nous connaissons malheureusement déjà les contraintes que cela amènera sur notre économie et notre vie en société.

C’est pourquoi, nous devons :

  • Inciter fortement par tous les moyens à la vaccination ;  
  • Adapter les contraintes pour qu’elles ne pèsent plus sur les personnes vaccinées (car ni juste ni efficace) ;  
  • Anticiper et empêcher que l’épidémie s’envole. 

Dans ce contexte, la vaccination et le pass sanitaire sont les deux outilsprincipaux de la politique gouvernementale, soutenue par la majorité et la quasi-totalité des groupes politiques représentatifs. Le projet de loi d’adaptation sanitaire portera notamment sur la vaccination obligatoire des professionnels soignants (pris au sens large, y compris professionnels du domicile en contact avec les personnes âgées et handicapées), et l’extension de l’usage du pass sanitaire (plus de notion de seuil et de grands rassemblements, application aux bars et restaurants, centres commerciaux et transports internes longue distance internes, application aux visiteurs – bénévoles occasionnels des structures de santé).

Nous sommes une nation, un collectif et nous devons agir comme tel. Le pass sanitaire et la vaccination généralisée : c’est notre code de la route pour bloquer les mutations du virus. Sa mise en place est basée sur le bon sens de chacun et le sens des responsabilités, rien d’autre.

Nous devons impérativement casser les mutations sur virus (ce qui est le propre d’un virus) et seule la vaccination le permet.

Vous avez partagé avec moi vos craintes pour nos libertés individuelles et pour notre démocratie en généralisant la vaccination. Ne rien faire et laisser le virus nous dicter notre vie est pour moi le vrai danger comme le note la Cour européenne des droits de l’Homme, qui a jugé que la vaccination obligatoire est « nécessaire dans une société démocratique ». Elle affirme d’ailleurs que la vaccination obligatoire ne constitue pas une violation des dispositions de la Convention européenne des droits de l’Homme sur le « droit au respect de la vie privée ». Ainsi, la politique de vaccination poursuit les objectifs légitimes de protection de la santé ainsi que des droits d’autrui, en ce qu’elle protège à la fois ceux qui reçoivent les vaccins en question et ceux qui ne peuvent pas se faire vacciner pour des raisons médicales. D’ailleurs, sans le moindre doute, la science et les désormais 3,5 milliards de doses injectées dans le monde nous enseignent que le vaccin est efficace, sûr et qu’il est une chance immense pour sortir de la crise sanitaire.  

Enfin, notre système de santé, mais plus globalement notre économie et notre société ne tiendront que si nous continuons d’affronter de façon collective, et en responsabilité, cette nouvelle phase.

Je crois qu’on peut faire sur le thème des libertés des tirades fantastiques, philosophiques et enflammées… La vérité, c’est que ce sont des tirades en l’air. La liberté absolue n’existe pas en temps de crise aiguë, elle ne se conçoit pas sans la responsabilité d’autrui, dans le collectif que représente notre Nation. Nous devons tenir ensemble, tous ensemble !